Baumettes, Graffiti sous surveillance

Un cri vite étouffé, des tatouages révélés dans la pierre ou des cicatrices sorties de l'ombre, presque de nulle part, viennent témoigner sur le grand mur palimpseste de l'enfermement d'une vie recluse. On grave dans le bois, la pierre, le béton, le métal pour conter une part de sa vie. Marseille glorifiée est découpée en quartiers, la famille, le clan s'affichent, tels des souvenirs de cartes postales. Des graffiti identitaires, contestataires, vernaculaires disséminés sur ce parchemin de notre mémoire nous racontent que des hommes sont passés par là.

La collection comprend 623 graffiti. 60 ont été retenus en 2018 pour accompagner le dispositif de l'exposition photographique " Baumettes, la mémoire de l'ombre" organisée in situ.
La prison a été exceptionnellement ouverte au public du 15 septembre au 30 novembre 2019, lors de la manifestation "Adieu Baumettes" et à l'occasion des Journées européennes du Patrimoine à Marseille.

Une notice consacrée au graffiti peut être consultée dans la page "TEXTUEL".